Courir en compagnie de son compagnon canidé est une façon de pratiquer son sport avec un plaisir inimitable. Car le chien est un animal qui a un gros besoin de se dépenser. Pour autant, faut-il pendre votre compagnon à quatre pattes pour un marathonien émérite ? Non, car tout comme vous, lui aussi a ses limites ! Apprenez à les respecter.
Quel jogging pour quel chien ?
Ce n’est pas parce que les chiens sont parmi les animaux de compagnie les plus fidèles, que tous leurs besoins sont semblables à ceux de leur maître ! L’inadaptation de l’activité physique des humains, par rapport à leur animal de compagnie, vient du fait que trop souvent, ils ignorent ce détail.
De fait, chaque chien possède son besoin propre de dépenses physiques. Pour déterminer ce besoin, il est plus simple de répartir les races en deux catégories : celles des chiens de travail, et celle des chiens de compagnie.
La première catégorie concerne des chiens qui, grâce aux qualités propres à leur race, ont été et restent encore traditionnellement sélectionnés et élevés pour assister l’homme dans de nombreuses tâches : chasse, élevage, gardiennage, traction… Il en ressort qu’au niveau de leur génétique, ces chiens gardent de grandes qualités physiques, qui impliquent une dépense d’énergie importante quotidienne.
Partant de là, considérez que vous ne pouvez pas faire courir votre compagnon canidé sur la même distance chaque jour, ni avec la même intensité, selon sa race.
Prenons l’exemple du husky : traditionnellement élevé pour la traction des traîneaux dans le grand Nord, ce type d’animal a, en moyenne, besoin d’une dépense physique de 2 heures par jour.
Même conclusion pour les races de chiens de travail dédiées à d’autres fonctions pour assister l’humain. L’épagneul breton, le braque français, ou le setter irlandais sont des chiens traditionnellement dédiés à la chasse : ils sont donc de bons partenaires de course ! Il en est de même pour le berger allemand, le berger belge, le beauceron ou la border collie, qui depuis des générations, sont dévolus à la garde des troupeaux.
À l’inverse, les chiens de « compagnie », comme le caniche ou le bulldog français, a besoin de balade quotidiennes plus calmes. Il faut veiller à ce que leurs capacités soient respectées dans l’effort et surveiller s’ils s’essoufflent. S’ils courent devant ou à côté de leur maître, tout va bien. Mais s’ils restent en retrait derrière, sachez que cela dénote une pénibilité : ils «traînent» alors la patte. Continuez le parcours avec eux en marchant.
À noter : les chiens au museau aplati dit « brachycéphales », ne disposent pas d’une bonne capacité respiratoire. La course à pied leur est déconseillée. Il en est de même pour les chiens en fort embonpoint, qui peuvent développer des risques de troubles cardiaques et respiratoires.
Quelques précautions d’usage
Avant d’entraîner votre animal de compagnie dans de grandes virées, apprenez à respecter certaines limites directement liées à sa santé.
Limitez l’effort physique en fonction de son âge. Les chiots ne sont pas aptes à une activité physique importante sous l’âge de 7 mois. Il en est de même des chiens seniors, qui en raison de leurs soucis articulaires et d’une baisse de leur vitalité globale tiennent moins bien la distance.
À ce propos, certaines races de chiens vieillissent plus vite et il convient d’interroger votre vétérinaire pour faire un bilan de leur état physique avant de les emmener courir. Pensez aussi à une assurance santé pour eux (veuillez consulter le site d’Animal Assur pour plus d’information), de manière à faire face financièrement aux petits bobos qui peuvent survenir lors d’un jogging mal préparé.
Votre compagnon n’est pas à l’abri, par exemple, d’un coup de chaud, si vous avez fait l’imprudence de courir aux heures les plus chaudes de la journée, pour transpirer davantage ! Car lui est équipé d’une pette couverture de poils permanente, et ne transpire pas pour réguler sa température. Sachez que la chaleur est aussi l’ennemie de ses coussinets, car elle les brûle et fait fondre le bitume, qui cause de petits bobos quand de petits cailloux et autres débris s’incrustent sous ses pattes.
Ne considérez jamais votre animal comme votre coach et soyez toujours attentif à lui. Pensez aussi aux sports canins pour les chiens très énergiques et partez en balade muni d’un équipement adapté au niveau laisse et harnais. Faites le geste aussi de souscrire une assurance en cas de pépin…